Depuis la fin du premier trimestre de 2010, le marché de l'immobilier commercial se porte mieux. Ce rallye est-il un véritable réveil ou une hausse des prix qui masque la fragilité d'un marché ébranlé par la crise?
La région Paris/Ile de Franc concentre à elle seule plus des ¾ du marché des bureaux et plateformes open space pour entreprises. Cette région donne souvent la tendance du marché.
une nette augmentation
Ainsi, depuis le début de l'année 2010, les locations et les ventes ont augmenté de plus de 9 %. Cependant, les investissements ont un peu diminué, la construction neuve de bureaux en France ayant chuté de 22 % au cours du dernier trimestre 2009.
Cependant, la sortie de crise n'étant pas définitive, ces chiffres montrent surtout un marché qui se cherche, qui tente de regagner la confiance des investisseurs, qui recherche la stabilité des prix, donc une stabilisation réelle.
Les doutes, en effet, subsistent entre propriétaires, investisseurs, locataires ou acquéreurs.
les plus petites surfaces
Les surfaces de moins de 1000 m² sont les plus demandées. Ils maintiennent le marché à flot. La colocation, le développement exponentiel des TPE et micro-entreprises prestataires de services aux particuliers ou aux entreprises peuvent être une des explications de ce phénomène.
On est encore loin de l'installation des grandes entreprises dans des espaces de plus de 5 000 m², souvent symptôme d'une vraie reprise et d'une contractualisation potentielle, mais les prix encore élevés des plateaux freinent les nouvelles installations, les transferts de siège et les grandes créations.
La Défense, bien sûr, attire toujours autant, mais Paris Est et Paris Nord voient leurs volumes d'affaires chuter fortement.
Paris et l'Ile-de-France concentrent une grande partie de ce marché puisque plus de 45% des demandes et signatures y sont enregistrées.
La question des loyers
Alors que les résultats des activités de location ou d'achat sont à la hausse, la forte baisse des nouvelles constructions et des nouvelles inscriptions nuit au marché. Seules les anciennes surfaces sont disponibles. En effet, les loyers n'augmentent plus, et ont même connu une légère tendance à la baisse.
En effet, le marché locatif est particulièrement tendu : de nombreuses surfaces anciennes sont disponibles alors que la demande ne peut « remplir » ces surfaces proposées à la location. Dès lors, les loyers des anciens baissent alors que les nouvelles surfaces offrent des loyers très élevés pour la qualité des prestations qui ne sont pas très éloignées les unes des autres. En effet, les restaurations sont fréquentes dans l'ancien où la mise à jour du matériel est assurée. Avec un loyer moyen d'environ 700 €/m², la rentabilité est relativement faible pour les investisseurs.